Une maison ancienne est synonyme de charme et d'histoire, mais elle peut aussi présenter des difficultés. Si vous souhaitez vendre votre maison ancienne, il est recommandé de redoubler de vigilance pour éviter les mauvaises surprises. Pour que la vente se passe au mieux, Lyanne vous offre quelques conseils !
En Résumé
Pour vendre une maison ancienne, il est recommandé de la faire expertiser. En effet, l’acheteur mettra sûrement en avant les travaux à effectuer pour négocier un rabais. En expertisant votre bien, vous aurez une position de force dans les négociations. Cette expertise vous permettra également d’identifier les vices cachés. Ces vices peuvent être problématiques sur le long terme, bien après que vous ayez vendu votre bien.
Constituez un bon dossier de vente
Lorsqu'il s'agit d'une maison ancienne, l'acheteur potentiel sera très vigilant quant à son historique. Vous devez donc préparer un dossier de vente comprenant tous les documents et factures qui attestent de l'état actuel de votre bien et qui rassureront l'acheteur. Conservez précieusement les permis de construire, les déclarations de travaux et les attestations de dommages/ouvrages. Ces documents sont d'autant plus importants si vous avez réalisé des travaux de rénovation, car ils démontrent votre investissement financier et matériel.
Comme pour les maisons modernes, votre maison devra également être soumise à un dossier de diagnostics techniques tels que le DPE, le diagnostic amiante, plomb, électrique et gaz. Préparez-les à l'avance et mettez en avant les bons résultats obtenus
Faites expertiser votre maison
Lors de la négociation, il est possible que l'acheteur évoque son désir d’effectuer des rénovations pour rendre votre maison ancienne plus moderne et lui donner une nouvelle vie. Dans ce cas, il peut vous demander une baisse du prix de vente. Il est alors important de bien évaluer le coût des travaux pour déterminer la remise que vous êtes prêt à accorder.
Si vous souhaitez négocier le prix de votre maison, faites appel à des professionnels pour évaluer son état et établir des devis. Vous pouvez aussi réaliser certains travaux afin de corriger les défauts et de montrer à l'acheteur l'excellent état de votre maison. Cela peut contribuer à renforcer son envie d'acquérir votre bien immobilier.
Attention aux vices cachés
Un vice caché est un défaut qui rend le logement impropre à l'habitation et qui n'aurait pas été découvert sans une inspection minutieuse. C’est une problématique courante dans les maisons anciennes. Il doit être antérieur à la vente et « grave » pour être considéré comme un vice caché. Il s'agit d'un défaut indépendant de la volonté et parfois de la connaissance, du vendeur.
Les vices cachés les plus courants sont :
- La présence de termites ayant provoqué des dégâts
- L’absence d’eau courante
- La fissure d’une dalle de béton
- Un carrelage non homogène
- Des problématiques d’humidité et d’étanchéité
- Des fondations défectueuses
- Des risques d’inondation
Que faire si vous découvrez des vices cachés après l’achat ?
En cas de vice caché présent dans un logement, il est conseillé de tenter d'obtenir un accord amiable avec le vendeur. Si cela s'avère impossible, l'acheteur peut faire appel à un expert qui se rendra sur place et évaluera la situation. Si le problème persiste, la justice peut, ensuite, être saisie et décider d'annuler la transaction, d'accorder une indemnité équivalente à la réduction du prix de vente ou une somme correspondant aux coûts de réparation du vice caché. Dans certaines circonstances, le vendeur peut inclure une clause de non-garantie des vices cachés dans le contrat de vente, mais celle-ci n'est pas valide si l'acheteur peut prouver la mauvaise foi du vendeur.
L'acquéreur d'un bien immobilier ancien bénéficie d'un délai de 2 ans pour intenter une action en garantie en cas de vice caché. Ce délai commence à partir de la découverte du vice et peut s'étendre jusqu'à 20 ans après l'achat. Il est cependant conseillé de recourir aux services d'un avocat et de saisir le Tribunal de Grande Instance le plus rapidement possible, car plus on attend pour agir, plus il est difficile de rassembler des preuves. Il est également important de noter que certains contrats de vente peuvent contenir une clause limitant ou excluant le recours à une action en garantie en cas de vice caché.
