Avertisseur de radar : ce que dit la Loi

7 mai 2023
Noe Bares
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Avertisseur de radar : ce que dit la Loi

Pour éviter les amendes et la perte de points du permis de conduire, de nombreux automobilistes s’équipent d’avertisseurs de radars. Mais les radars étant essentiels pour garantir la sécurité routière de tous les conducteurs, est-ce légal de disposer d’un avertisseur de radar ? C’est ce que nous allons voir.

 En résumé …
En cas d’excès de vitesse, les sanctions peuvent parfois être très lourdes. Alors pour les éviter, il y a les avertisseurs de radars. Selon les modèles, ils peuvent détecter les ondes électromagnétiques ou les brouiller, ou encore utiliser une base de données. Dans tous les cas, ces appareils permettent de connaître l’emplacement des radars avec précision afin d’éviter de se faire flasher. C’est justement pour cette raison qu’ils sont considérés comme illégaux. À la place, le gouvernement préfère les outils d’aide à la conduite.

Le respect des limitations de vitesse

Les limitations de vitesse sur les routes françaises ne dépendent pas de l’expérience du conducteur et de son bonus malus

Pour garantir la sécurité des automobilistes, le Code de la route prévoit plusieurs vitesses autorisées en fonction des routes :
L’autoroute : vous pouvez rouler jusqu’à 130 km/h et 110 km/h par temps de pluie.

Les routes réglementées (2 sens de circulation, minimum deux voies par sens, un terre-plein central) : la vitesse maximale autorisée est de 110 km/h et 100 km/h en cas d’intempérie.

Les deux fois deux voies dépourvues de séparateurs : la limitation est fixée à 90 km/h, et 80 km/h par temps de pluie.

Les routes à double sens dépourvues de séparateurs : vous pouvez conduire jusqu’à 80 km/h.

Les agglomérations : la limitation de vitesse est à 50 km/h.

Les zones sensibles (par exemple, à proximité des écoles) : vous ne pouvez rouler à une vitesse supérieure à 30 km/h.

Attention, sur toutes ces zones, si la visibilité est inférieure à 50 mètres, les automobilistes doivent rouler à 50 km/h maximum. Par ailleurs, sachez que les collectivités sont libres de modifier ces limitations de vitesse dans certaines zones.

L’objectif de toutes ces règles est de limiter les accidents. Et pour cause, la vitesse est la première cause de mortalité sur les routes françaises. Il convient donc de la réduire. 

Le saviez-vous ? Les limitations de vitesse sont abaissées pour les jeunes conducteurs. Renseignez-vous pour limiter les accidents et les amendes.

L’installation des radars pour faciliter le respect des limitations

Imposer des limitations n’est pas suffisant pour que les vitesses soient respectées, encore faut-il des contrôles. Pour cela, il y a les radars fixes et mobiles :

Les radars fixes : ce sont des radars automatiques qui ne nécessitent aucune présence policière. Comme ils sont fixes, les automobilistes les connaissent à force de les voir régulièrement. De ce fait, ils réduisent automatiquement leur vitesse pour éviter d’être flashés.

Les radars mobiles : il peut s’agir ici de radars embarqués qui circulent sur les routes de France, ou encore de voitures de contrôle qui se placent dans des zones jugées à risque. L’avantage est que les forces de l’ordre peuvent se déplacer pour changer l’emplacement du radar.

Dès lors qu’un automobiliste se fait flasher par un radar de vitesse, il sera sanctionné.

Les sanctions en cas d’excès de vitesse

En cas de contrôle de vitesse, les sanctions peuvent être très lourdes. Mais cela dépend surtout du dépassement constaté :

Moins de 20km/h au-dessus de la vitesse maximale autorisée :
– une amende forfaitaire de 68 € ou 135 € (selon que la limitation de vitesse est supérieure ou inférieure à 50 km/h) ;
– le retrait d’un point sur le permis de conduire.

Plus de 20km/h au-dessus de la vitesse maximale autorisée :
– une amende forfaitaire de 135 € ;
– le retrait de deux points sur le permis de conduire.

Plus de 30km/h au-dessus de la vitesse maximale autorisée :
– une amende forfaitaire de 135 € à 1500 € (en fonction de l’excès de vitesse constaté) ;
– un retrait allant de 3 à 6 points sur permis de conduire (en fonction de l’excès de vitesse constaté) ;
– la suspension du permis de conduire pouvant aller jusqu’à 3 ans ;
– une interdiction de conduire pendant 3 ans au plus ;
– un stage de sensibilisation à la sécurité routière.

Alors pour éviter ces différentes sanctions, de nombreux automobilistes s’équipent d’un avertisseur de radar.

Une interdiction des avertisseurs de radars

L’article R413-15 du Code de la route dispose : “Le fait de détenir ou de transporter un appareil, dispositif ou produit de nature ou présenté comme étant de nature à déceler la présence ou perturber le fonctionnement d’appareils, instruments ou systèmes servant à la constatation des infractions à la législation ou à la réglementation de la circulation routière ou de permettre de se soustraire à la constatation desdites infractions est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la cinquième classe.

L’avertisseur de radar est donc interdit par la loi. Cependant, il convient de faire la différence entre tous les équipements mis à la disposition des conducteurs.

Les appareils illégaux

C’est le décret du 4 janvier 2012 qui interdit l’utilisation des avertisseurs de radars. Voyons plus précisément les appareils prohibés :
Les détecteurs de radars : ce sont des boîtiers présents au niveau du pare-brise. Ils captent les ondes électromagnétiques des radars afin de signaler leur positionnement à l’automobiliste.

L’avertisseur de radar : la présence de radars peut être détectée par une base de données ou une communauté de conducteurs.

Le brouilleur anti radar : comme son nom l’indique, son rôle est de brouiller les ondes électromagnétiques du radar, l’empêchant ainsi d’être pleinement efficace. Contrairement aux deux autres, il est interdit depuis 1973.

Les sanctions applicables

Comme vu précédemment, l’automobiliste utilisant l’un des appareils susmentionnés commet une contravention de 5e classe.
À ce titre, il encourt les sanctions suivantes :
– une suspension du permis de conduire pendant 3 ans ;
– la confiscation de l’avertisseur de radar ;
– un retrait de 6 points ;
– une amende de 1500 €.

Les assistants d’aide à la conduite autorisés

Contrairement aux anti radars, les outils d’aide à la conduite restent autorisés.
Ces derniers ont pour objectif d’indiquer à l’automobiliste les zones dangereuses, afin qu’il redouble de vigilance. Par exemple, des travaux, un pneu en plein milieu de la route, etc.
Le plus connu de ces outils est l’application Coyote.

Cependant, certaines applications de navigation GPS (comme Waze) disposent d’une communauté de conducteurs qui informent les autres usagers de tous les dangers présents sur la route. Les radars en font également partie.

Alors sont-ils autorisés ? La réponse est positive, car ces appareils n’indiquent pas précisément la position des radars.

Bon à savoir : la Cour de cassation a précisé en 2016 qu’informer les autres usagers de la présence de radars n’était pas interdit par la loi.

Si vous disposez d’un avertisseur de radar, sachez qu’il est possible de le mettre à jour afin de rester dans la légalité. Celui-ci sera alors moins précis et créera de fausses alertes radars.
Et pour savoir si votre équipement est légal ou non, vérifiez s’il possède la mention NF. Si tel est le cas, il est autorisé.

Enfin, si vous avez tendance à avoir le pied un peu lourd sur la pédale, il est préférable d’installer un limiteur de vitesse. Vous réduisez ainsi le risque d’accident, mais aussi le risque d’amendes pour excès de vitesse.

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