Lyanne a analysé plus de 110 contrats d’assurance emprunteur pour vous proposer une évaluation de leurs garanties. Plus qu’une simple comparaison, cette analyse a également une visée pédagogique pour vous permettre de faire le bon choix d’assurance emprunteur en connaissance de cause. Réalisée en indépendance totale par notre équipe, elle n’a pas vocation à servir d’encart publicitaire aux compagnies d’assurances. Son but est de vous aiguiller au mieux en comparant en profondeur les contrats, en les explicitant et en vous informant sur les pièges à éviter.
L’analyse des contrats d’assurance emprunteur se découpe en 3 parties : la couverture en cas de décès ou de perte totale et irréversible d’autonomie, la couverture en cas d’invalidité permanente et incapacité temporaire totale de travail et la couverture en cas de perte d’emploi.
Il convient de rappeler que la qualité d’un contrat doit être appréciée au regard du niveau de protection qu’il prétend offrir. Généralement, les assureurs proposent une gamme étendue de contrats d’assurance emprunteur pour s’adapter aux différents besoins de sa clientèle. Ce niveau de protection est généralement indiqué par le nom du contrat auquel vous souhaitez souscrire. Ainsi, une même compagnie peut proposer une formule zen, une formule zen + et une formule excellence correspondant à trois niveaux de garantie différents. Il existe donc des contrats moins protecteurs que d’autres par nature. Lorsque vous analysez les différentes dispositions des assurances emprunteur, il faut garder cela en tête.
Cela est primordial car une assurance de haut niveau, même si elle est l’offre la plus complète, n’est pas nécessairement l’offre qui correspond à votre profil. Que cela soit en raison de vos moyens financiers ou de ce que requiert réellement la chose à assurer, opter pour la formule la plus chère n’est pas forcément la meilleure solution.
Cette analyse peut vous aider à affiner vos besoins actuels en assurance et vérifier si votre contrat correspond bien à vos attentes.
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Il s’agit, ici, d’évaluer la qualité de couverture de votre contrat d’assurance emprunteur dans l’hypothèse de votre décès ou de la perte totale et irréversible de votre autonomie. Plusieurs points sont à vérifier sur cette partie. Tout d’abord, il convient de s’intéresser à l’âge de cessation des garanties. Un âge limite trop jeune peut, en effet, grandement nuire à la qualité du contrat. De plus, il faut s’attacher aux exclusions de garanties. Certains contrats incluent, également, des circonstances de décès ou de perte totale d’autonomie limitantes. Veillez à vérifier ces différents points avant de signer votre contrat.
- Le décès et la perte totale et irréversible d’autonomie sont-ils couverts par ce contrat ? Le décès est couvert. La perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) est couverte si l’invalidité survient pendant le remboursement d’un crédit immobilier.
- Quel est l’âge de la cessation de ces garanties ? L’âge de cessation pour le décès est de 75 ans tandis que celui de cessation pour la PTIA est de 65 ans.
- Quelles sont les exclusions de garanties ? Nuisent-elles à la qualité du contrat ? Les exclusions sont la pratique des sports bannis, les maladies ou accidents non déclarés et connus avant la signature du contrat, le suicide de l’assuré, les faits de guerre, les émeutes, le terrorisme, les explosions nucléaires et le comportement de l’emprunteur. Ce sont des exclusions standards.
Cette partie s’attache à trois situations distinctes : l’invalidité permanente totale (IPT), l’invalidité permanente partielle (IPP) et l’incapacité temporaire totale de travail (ITT). Un bon contrat couvre ces 3 hypothèses mais ce qu’il faut observer avec précision est le taux contractuel d’incapacité requis pour déclencher votre indemnisation. Il faut, également, une nouvelle fois, s'enquérir de l’âge de cessation des garanties ainsi que des modalités d’indemnisations de votre contrat. Il convient de s’assurer que le plafond des prestations n’est pas trop bas, ce qui rendrait le contrat inintéressant. Les conditions de prise en charge des affections psychiatriques et dorsales, qui touchent un grand nombre d’assurés, sont également cruciales. En effet, certains contrats ne prévoient leur prise en czharge qu’en cas d’hospitalisation prolongée. Le dernier point à vérifier est le délai de franchise de l’ITT. C’est la période suivant la survenance de l’événement assuré à l’issue de laquelle interviendra la prise en charge. Un piège à éviter est d’avoir un délai de franchise beaucoup trop long.
- Ce contrat prend-il en charge les IPT ? Les IPP ? Les ITT ? Oui.
- A partir de quel taux contractuel d’incapacité, la garantie peut-elle être déclenchée ? Non indiqué
- A quel âge cessent les garanties ? 65 ans
- Dans quels cas les affections psychiatriques et dorsales sont-elles prises en charge ? Non couvert
- Ce contrat propose-t-il des garanties complémentaires ? S’il y a rechute dans un délai de 60 jours suivant la reprise d’activité, les deux arrêts sont considérés comme un seul sinistre sans nouvelle franchise.
- Quel est le délai de franchise de l’ITT ? Il est de 30 jours, 60 jours ou 90 jours en fonction de la formule choisie.
La perte d’emploi est un sinistre plus rarement pris en compte par votre assurance emprunteur. Plusieurs points sont à vérifier sur cette partie. La combinaison de l’âge limite d’indemnisation, de l’ancienneté requise dans le CDI et du motif de la perte d’emploi constitue un piège commun. Les meilleurs contrats vous couvrent jusqu’à l’âge de la retraite et couvrent un large panel de motifs de rupture de contrat. Il est également important de s’intéresser au montant maximal et la durée d’indemnisation. Attention aux contrats qui comportent trop d’exclusions de garanties.
- La perte d’emploi est-elle couverte par ce contrat ? Oui
- Quel est l’âge limite et l’ancienneté requise pour déclencher une indemnisation ? 60 ans
- Le contrat comporte-t-il des exclusions de garanties en fonction de la nature de la perte d’emploi ? Sont exclus: les démissions, la perte d’emploi consécutive à un accord conclu avec l’employeur, la rupture conventionnelle, toute forme de cessation d’activité impliquant la non recherche d’un nouvel emploi, la rupture du contrat de travail au cours ou au terme de la période d’essai, la fin de CDD, le licenciement non pris en charge par le Pôle Emploi, le licenciement pour faute grave ou lourde, le licenciement dans le cadre duquel l’assuré exerce ou poursuit une activité professionnelle, à titre salarié ou non.
- Quels sont la durée maximale et le plafond d’indemnisation ? La durée maximale est de 540 jours au titre d'une même période de chômage et de 1 440 jours au titre de plusieurs périodes de chômage. La prise en charge est de 2 500 € par mois maximum et de 50 % de la quotité assurée des mensualités entre le 181e jour et le 270e jour puis de 75 % de la quotité assurée entre le 271e jours et le 360e jour puis de 100 % de la quotité assurée pour le restant de l’indemnisation.