L’alcool au volant et les jeunes conducteurs

14 mars 2023
Noe Bares
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L’alcool au volant et les jeunes conducteurs

Les jeunes conducteurs en permis probatoire doivent respecter un taux légal d'alcoolémie fixé à 0,2g/L de sang ou 0,10mg/L d'air expiré, contre 0,5g/L pour ceux qui ont le permis définitif. Cette réglementation est en vigueur depuis 2015. Si vous êtes contrôlé et que vous êtes au-delà de ces limites, vous vous exposez à des sanctions qu’elles soient légales ou au niveau de votre assurance. Quelles sont les règles sur la conduite en état d’ivresse ? Quelles sont les sanctions en cas de manquement ? Lyanne vous guide.

En Résumé
La limite d'alcool pour un jeune conducteur est de 0,2 g/L de sang ce qui correspond à une tolérance zéro pour l’alcool au volant. L’alcool est responsable de près de 30 % des accidents routiers mortels. Pour un jeune conducteur qui a encore un permis à 6 points, une infraction sera sanctionnée d’une amende ainsi que d’un retrait du permis de conduire. 

Conduite en état d’ivresse : quelles sont les règles ? 

Pour un conducteur novice, la limite maximale est de 0,2 g/L de sang tandis que la limite pour un conducteur expérimenté est de 0,5 g/L de sang. Cette limite correspond à deux verres de vin par exemple. 

Attention ! Vous devez disposer d’un éthylotest dans votre voiture. Cela vous permettra de savoir si vous êtes autorisés à conduire après avoir bu. Un éthylomètre est, d’ailleurs, plus efficace qu’un éthylotest. 

Tout comme la consommation de drogue, la consommation d’alcool entraîne les conséquences suivantes : 

– Troubles de la vision (vous aurez tendance à voir double ou flou) ;

– Manque de coordination dans les mouvements ;

– Temps de réaction plus élevé ;

– Somnolence au volant.

Sur la route, tous ces effets peuvent être dévastateurs. Si vous voyez mal, vous louperez peut-être un animal échoué en plein milieu de la route. Ce qui risque de causer un accident. Avec un rallongement du temps de réaction et une mauvaise coordination, vous ne serez pas capable de réagir face à une situation d’urgence.

La somnolence peut, également, malheureusement causer des accidents mortels, à la fois pour le conducteur sous l’emprise de drogues, mais aussi pour tous les autres automobilistes se trouvant sur son passage.

Vous l’aurez compris, le risque d’accident grave est décuplé avec la consommation d’alcool. Une personne alcoolisée n’aura pas les mêmes réflexes qu’un conducteur alerte. C’est justement pour cette raison que les sanctions applicables sont particulièrement sévères.

Les sanctions en cas de conduite en état d’ivresse

Suite à un contrôle de police ou de gendarmerie et une violation de la législation sur l'alcoolémie, que ce soit à titre de contravention ou de délit, plusieurs types de sanctions peuvent être prononcées. Ces sanctions sont calculées en fonction du taux d'alcool dans le sang.

Si votre taux d'alcool dans le sang se situe entre 0,2g/L et 0,8g/L, vous serez sanctionné d'une amende forfaitaire de 135€ et d'un retrait de 6 points. Si votre taux est supérieur ou égal à 0,8g/L, vous serez condamné à une amende pouvant aller jusqu'à 4500€ et à un retrait de 6 points, sanction identique à celle de la conduite sous l'emprise de drogue. Dans ces cas, le montant et le nombre de points à retirer dépendent de l'ancienneté et du solde maximum du permis à points.

Le cas du permis à 6 points

Si vous êtes titulaire d'un permis probatoire ou à 6 points, une infraction liée à l'alcool au volant avec un taux supérieur à 0,2g/L de sang sera sanctionnée par une amende et l'annulation définitive du permis, sans possibilité de récupérer les points perdus par le biais d'un stage.

La date réelle de perte de points est plus importante que celle de l'infraction. Le délai pour la perte de points est différent s'il s'agit d'une contravention ou d'un délit. Si une alcoolémie positive est constatée à la fin de la première année de la période probatoire, elle sera comptée durant la deuxième année et le solde de points aura alors 2 points supplémentaires (+3 en cas de conduite accompagnée) si c'est la première infraction enregistrée.

Le cas des permis à 8, 9 ou 10 points

Au cours des deuxième ou troisième années de permis probatoire avec un solde de 8, 9 ou 10 points (9 points après conduite accompagnée) et sans avoir commis d'infraction durant la première année, il est possible de maintenir son permis à condition que la lettre 48SI n'ait pas été reçue. Cela est possible même si le solde du permis est de zéro. C'est la réception de cette lettre qui invalide le permis.

Si vous êtes en permis probatoire et que vous commettez une infraction qui vous coûte 3 points ou plus, vous devez suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière. Vous saurez que vous devez suivre ce stage lorsque vous recevez une lettre 48n. Il existe deux façons de le faire : 

- Si votre solde de points est à zéro suite à un retrait de 6 points pour une alcoolémie au volant, mais que vous n'avez pas encore reçu de lettre 48SI, il est impératif de procéder à un premier stage de récupération de points volontaire afin de sauver votre permis. Une fois la lettre 48N reçue, vous devrez suivre un deuxième stage obligatoire, sans possibilité de récupérer des points, la récupération n'étant autorisée qu'une seule fois par an.

- Si votre nombre de points se situe au-dessus de zéro et que vous n'avez pas encore reçu de lettre 48SI, vous pouvez attendre la réception de la lettre 48N et effectuer votre stage de récupération de points dans les 4 mois suivant sa réception.

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